Сила Духа
читать дальшеL’article de presse, dans son intégralité représente “ l’unité de message” maximum (ou énoncé suivi, c. a. d. constituée le plus souvent par un ou deux paragraphes( critères typographiques)) dans laquelle nous distinguons, toujours par la typographie, des pré-titres, des titres, des sous-titres, des introductions et des développements. Le phénomène comme “ la nominalisation dans l’énoncé de presse” est particulièrement utilisé dans la langue écrite pour construire les phrases des narrations et des exposés; les nominalisations accroissent la densité d’un texte, permettant de hiérarchiser les données de l’expérience et les argumentations( René Lagane et SophiedMoirand, Université de Paris-III). Selon Nicolas Ruwet “ la nominalisation est essentiellement la conversion d’une phrase en un nom ou un syntagme nominal..”. Pourtant, la nominalisation peut être considérée comme une transformation, relevant non pas du mot mais du syntagme. A la simple lecture de quelques quotidiens, certains traits caractéristiques du fonctionnement de la nominalisation dans l’énoncé de presse sont vite repérables: des titres et des pré-titres se présentent sous forme de syntagmes nominalisés( SNé
; certains nominalisation(N), toujours précédées du démonstratif paraissent reprendre une ‘idée”, une “ déclaration” ou un “raisonnement” exprimés peu avant dans le discours. Finalement un grand nombre de substantifs verbaux, relevés dans le discours de presse, réfèrent au contexte( à un contexte “large”) et cette fonction de la nominalisation, au niveau de l’organisation du discours, procède de ce qu’on appelle ordinairement “ l’anaphore”. Ce terme, pris dans sa plus grande extension, peut être défini comme “ tout phénomène de deuxième apparition qui est liéà une première apparition dans le contexte”( Claire Blanche-Benveniste).
Mais cette première définition s’avère trop restrictive: un titre fait référence à l’article qui suit( dans ce cas, il ne peut s’agir “ d’un phénomène de deuxième apparition dans le contexte), il arrive que certains Noms verbaux( arrivée- nom verbal) ne renvoient pas à un énoncé antérieur, mais plutôt a un contexte qu’ils précèdent. Michel Maillard propose d’appeler diaphore cette procédure de “référence contextuelle” : ou bien le fragment énonciatif renvoie à un énoncé antérieur du texte( il est alors anaphorique), ou bien il rapporte à l’énoncé qui suit( il est alors cataphorique). C’est une fonction anaphorique de la nominalisation dans le discours de presse qui se rencontre le plus souvent.
Reprise nominalisée d’un verbe du contexte :on pourrait repérer fréquemment dans une “même unité de message”, une lexie verbale et son dérivé substantival: le verbe apparaît premier, bientôt repris sous sa forme nominalisée, accompagnée de prédéterminants de divers types: “ M. Michel Poniatowski, ministre d’Etat, est autoriséà recruter par concours de mille gardiens de la paix, a annoncé hier matin Le Journal d’Etat: “ C’est la première fois, souligne-t-on dans l’entourage de M. Poniatowski, qu’une telle autorisation est accordée à un ministres de l’Intérieur(1975).; ou par ex. :” M. Frédéric Larue, ancien organisateur de la campagne présidentielle de Richard Nixon en 1972, a étécondamné vendredi pour son rôle dans l’affaire du Watergateà une peine de un à deux ans de détention. Sa condamnation est assortie d’une mise à l’épreuve de deux ans.
Les exemples ci-dessus montrent que la nominalisation d’un verbe du contexte joue une fonction de liaison entre les phrases d’un même paragraphe et entre les paragraphes d’un même article.
Sur le plan de l’expression écrite, la nominalisation facilite l’enchaînement des propositions et semble être assez proche du mécanisme que l’on a décrit sous le nom de “ coordination”( le terminologie vient ici de Bally): un énoncé une fois posé se transforme en thème et l’énoncé qui suit est un commentaire à propos du précédent. La reprise nominalisée d’un verbe, qui reprend en fait le tout ou une partie de l’énoncé , met parfois un point final au paragraphe, soulignant ainsi la tonalité du message encodé par le scripteur: : A Séoul, le célèbre poète Kim-Chi-Haa été de nouveau arrêté jeudi par la police, qui a refusé de donner le motif de cette arrestation”.
Dans de nombreux contextes, le démonstratif ( ce, ces, cette etc) qui précède le nom verbal, réfère à une séquence où le verbe apparaît comme “contexte” interprétant” – le segment auquel renvoie l’anaphorique démonstratif précède l’apparition de la nominalisation: “ Mme Block, juge d’instruction, a inculpé un brigadier de police du commissariat de Toulon de blessures volontaires. Cette inculpation fait suite à l’agression dont avait victime un colleur d’affiches, qui avait été attaqué …..”; “ … Si aucune reprise n’intervient d’ici quelques mois, les usines fermeront. Cette fermeture s’inscrit dans un contexte de déclin organisé de l’industrie textile…” Mais le prédéterminant n’est pas forcément le déictique( ce, cette…). La forme “un-une; tel-telle; la présence du défini “le” et du possessif “son” sont également très fréquents: “ Le chômage a encore augmenté aux Pays-Bas, durant le mois de février, a indiqué le ministre néerlandais des Affaires économiques. A la fin de février, le nombre des chômeurs atteignait 2000 soit une augmentation de 7 600 par rapport au mois précédent”.
En raison de son fonctionnement dans le discours, la nominalisation quand elle reprend formellement et sémantiquement un verbe du contexte , est proche du phénomène de l’anaphorefidèle. Comme dans l’anaphore fidèle, la nominalisation d’un verbe s’accompagne souvent d’une réduction de la droite vers la gauche: “ Le gouvernement français a décidé d’évacuer le chargé d’affaires et tout le personnel diplomatique de Phnom-Penh……. Présentée à Paris comme une mesure technique, la décision d’évacuationéquivaut en fait à une rupture des liens politiques entre la France et le régime républicain”.
L’anaphore conceptuelle: il arrive parfois que l’unité nominalisée, bien que formellement différente de tous les verbes de l’énoncé, reprenne le même “objet de pensée” qu’une autre proposition du texte. Il peut s’agir d’une sorte d’anaphore dite infidèle. Le nom verbial référant alors au même “objet” qu’un autre substantif de l’énoncé qui serait l’interprétant; souvent, une même ‘notion” est exprimée en premier par une unité verbale et reprise plus loin dans le discours par un substantif verbal ( formellement différent du verbe et généralement accompagné du démonstratif “ce”):
“ Le déficit de la balance commerciale britannique s’est légèrement aggravé en février et a atteint 166 millions de livres contre 155 pour le mois de janvier. Selon le ministre du commerce, cette dégradation a été provoquée par une sévère rechute des exportations…”; “ Mme Suzanne Guignon, dite “ Véronique”, épouse de Jean Vidal, celui que la police considère comme le chef du gang des Lyonnais, vient d’être mise en liberté par décision du juge d’instruction chargé de l’affaire et a la demande de son avocat. Cette libération, qui est la première des mises en liberté de l’affaire, pourrait bien être suivie par d’autres ».
Il existe, dans ces énoncés, une relation de type “ synonymique” entre la première apparition, sous la force d’un substantif ou d’un verbe, d’un fait(ou d’une notion) et sa reprise, dans l’énoncé subséquent, par une unité nominalisée. La nominalisation sert ici en quelque sorte à paraphraser un énoncé qui précède et permet un enchaînement dans l’expression du scripteur ainsi que dans le décodage, la compréhension du lecteur.
L’unité nominalisée, toujours précédée de “ce” ou de “tel” reprend une “idée” qui, lors de sa première apparition, était signifiée par une proposition, une phrase ou un paragraphe entier: “ Le conseil de sécurité a chargé le secrétaire général d’entreprendre une nouvelle mission de bons offices pour permettre la reprise te le succès de négociations entre les communautés grec et turque de Chypre. Cette décision a été adoptée hier soir sans vote formel….. » ; « La direction de l’usine Thomsond’Angers a décidé de mettre au pied 50 ouvrières ; elle menace également de muter certains valeurs. Cette répression répond au développement d’un mouvement revendicatif des 1 800 salariés de l’usine qui….. ».
Souvent, le scripteur – ou plutôt le commentateur – reformule la déclaration d’un locuteur, présentée ordinairement lors d’un discours ou d’une interview. Le substantif verbal paraphrase l’idée du locuteur primitif mais paraît empreinte de la subjectivité du commentateur s’il lui sert à intervenir dans l’énoncé : « Devant la montée de révélations sur les activités de la CIA, la Maison-Blanche a cru nécessaire de faire savoir que « l’administration du président Ford n’a pas été mêlée directement ou indirectement à des tentatives d’assassinat de personnes politiques étrangères, et qu’il en sera de même aussi longtemps que M. Ford sera président ». Comment a-t-on pu en arriver à cette étrange protestation d’innocence ? ».
Dans tous ces contextes la nominalisation joue un rôle anaphorique :il existe toujours une relation entre l’énoncé qui précède l’apparition d’un nom verbal et ce dernier lui-même, accompagné d’ailleurs de l’anaphorique « ce ». Ainsi, l’anaphore conceptuelle c’est une procédure de nominalisation qui implique l’utilisation du démonstratif « ce » ou du « tel », prédéterminants nécessaires au rappel d’un « objet de pensée » présent dans l’esprit du scripteur et du lecteur, par mémorisation du contexte antérieur. Dans le discours écrit, l’anaphore conceptuelle relève des procédés d’argumentation.
Au niveau des rapports entre les titres, on peut retrouver les mêmes données que celles observees dans le corps des articles.
Quand l’article débute à la une du journal et se poursuit en pages intérieures, le titre intérieur se présente comme la forme « déprédicativisée » de phrase-titre du même article en première page : Le titre 1 : « Des centres d’animation sportive vont être crées a la rentrée prochaine » devient en page intérieure : 2:« La création de centres d’animation ».
Les rapprochements que l’on peut faire entre les titres verbalisés et les mêmes titres nominalisés montrent que l’économie et la concision réalisées par les seconds se font au détriment de certaines informations et d’une certaine précision : disparitions des marques de temps et d’aspect ; élimination dans le titre nominalisé des circonstants, des compléments et même de l’agent : « Le conseil de la révolution nationalise les banques portugaises » - « Nationalisation des banques » ; 1 :« La relance, que le premier ministre n’envisage pas pour l’immédiat, sera d’autant plus difficile à mettre en oeuvre dans la situation de l’emploi continue de se dégrader » - 2 :« la dégradation de l’emploi rend la relance plus urgente » - dans ce cas, le titre intérieur apparaisse comme une « fausse » paraphrase de la une.
La nominalisation anaphorique des titres n’intervient pas seulement dans l’espace. Elle implique une notion temporelle, principalement quand la transformation s’effectue sur une circonstancielle introduite par « après » ou « à la suite de ». Le titre alors sert au scripteur à rappeler aux destinataires des faits antérieurs nécessaires au décodage du titre lui-même : « Après l’inculpation de l’expert Paciti pour complicité de fraude le marché de l’art condamné par les faux ».
Le syntagme nominalisé, reprenant dans le temps un titre apparu précédemment, fait référence en fait à la totalité de l’article précédent et des informations antérieures : « Le conseil de la révolution nationalise les banques portugaises ; « Après la nationalisation des banques ».
Un syntagme nominalisé sert souvent de titre à l’article et réfère simplement à un syntagme verbal du texte : « Pas d’extradition. Les défenseurs de deux jeunes Noirs américains, auteurs d’un détournement d’avion en juin 1972, qui doivent comparaître le 17 mars devant la chambre d’accusation de Paris, ont exposé vendredi au cours d’une conférence de presse les raisons pour lesquelles leurs clients ne devaient pas être extradés aux Etats-Unis.
Pour le lecteur, la nominalisation apparaît en premier car il décode le titre avant de lire l’article. La référence serait ici cataphorique plutôt qu’anaphorique.
La nominalisation du titre peut apparaître comme une reprise « conceptuelle » d’une idée majeure de l’article. : « Rapide montée du chômage en Belgique. A la fin du mois dernier, il y avait de 150 000 chômeurs en Belgique. En treize jours – du 15 au 28 février – le nombre de ceux-ci s’est accru de 1 487 unités. En mars le pourcentage des sans-emploi a fait un bond de 51% ! Les secteurs les plus touchés sont la métallurgie et la mécanique.
Après avoir examiné les traits dominants de la langue de presse, non seulement on ne peut croire a l’existence d’une syntaxe spécifique, mais encore on peut trouver là des faits grammaticaux inhérents ( qui appartient essentiellement à
à la phrase complexe et à l’organisation du discours ; pourtant il faut rendre compte des autres phénomènes fondamentaux tels que la passivation( la modification de la surface des métaux, qui les rend moins sensible aux agents chimiques), la relativisation( action de relativiser=rendre relatif, faire perdre son caractère absolu à
, l’application(mise en oeuvre, en pratique, soin, peine qu’on prend à la réalisation d’une tâche), les relations logiques et temporelles, les constructions verbales, soit les verbes opérateurs et leurs possibilités de transformation, soit par ex. la transformation verbo-nominale.

Mais cette première définition s’avère trop restrictive: un titre fait référence à l’article qui suit( dans ce cas, il ne peut s’agir “ d’un phénomène de deuxième apparition dans le contexte), il arrive que certains Noms verbaux( arrivée- nom verbal) ne renvoient pas à un énoncé antérieur, mais plutôt a un contexte qu’ils précèdent. Michel Maillard propose d’appeler diaphore cette procédure de “référence contextuelle” : ou bien le fragment énonciatif renvoie à un énoncé antérieur du texte( il est alors anaphorique), ou bien il rapporte à l’énoncé qui suit( il est alors cataphorique). C’est une fonction anaphorique de la nominalisation dans le discours de presse qui se rencontre le plus souvent.
Reprise nominalisée d’un verbe du contexte :on pourrait repérer fréquemment dans une “même unité de message”, une lexie verbale et son dérivé substantival: le verbe apparaît premier, bientôt repris sous sa forme nominalisée, accompagnée de prédéterminants de divers types: “ M. Michel Poniatowski, ministre d’Etat, est autoriséà recruter par concours de mille gardiens de la paix, a annoncé hier matin Le Journal d’Etat: “ C’est la première fois, souligne-t-on dans l’entourage de M. Poniatowski, qu’une telle autorisation est accordée à un ministres de l’Intérieur(1975).; ou par ex. :” M. Frédéric Larue, ancien organisateur de la campagne présidentielle de Richard Nixon en 1972, a étécondamné vendredi pour son rôle dans l’affaire du Watergateà une peine de un à deux ans de détention. Sa condamnation est assortie d’une mise à l’épreuve de deux ans.
Les exemples ci-dessus montrent que la nominalisation d’un verbe du contexte joue une fonction de liaison entre les phrases d’un même paragraphe et entre les paragraphes d’un même article.
Sur le plan de l’expression écrite, la nominalisation facilite l’enchaînement des propositions et semble être assez proche du mécanisme que l’on a décrit sous le nom de “ coordination”( le terminologie vient ici de Bally): un énoncé une fois posé se transforme en thème et l’énoncé qui suit est un commentaire à propos du précédent. La reprise nominalisée d’un verbe, qui reprend en fait le tout ou une partie de l’énoncé , met parfois un point final au paragraphe, soulignant ainsi la tonalité du message encodé par le scripteur: : A Séoul, le célèbre poète Kim-Chi-Haa été de nouveau arrêté jeudi par la police, qui a refusé de donner le motif de cette arrestation”.
Dans de nombreux contextes, le démonstratif ( ce, ces, cette etc) qui précède le nom verbal, réfère à une séquence où le verbe apparaît comme “contexte” interprétant” – le segment auquel renvoie l’anaphorique démonstratif précède l’apparition de la nominalisation: “ Mme Block, juge d’instruction, a inculpé un brigadier de police du commissariat de Toulon de blessures volontaires. Cette inculpation fait suite à l’agression dont avait victime un colleur d’affiches, qui avait été attaqué …..”; “ … Si aucune reprise n’intervient d’ici quelques mois, les usines fermeront. Cette fermeture s’inscrit dans un contexte de déclin organisé de l’industrie textile…” Mais le prédéterminant n’est pas forcément le déictique( ce, cette…). La forme “un-une; tel-telle; la présence du défini “le” et du possessif “son” sont également très fréquents: “ Le chômage a encore augmenté aux Pays-Bas, durant le mois de février, a indiqué le ministre néerlandais des Affaires économiques. A la fin de février, le nombre des chômeurs atteignait 2000 soit une augmentation de 7 600 par rapport au mois précédent”.
En raison de son fonctionnement dans le discours, la nominalisation quand elle reprend formellement et sémantiquement un verbe du contexte , est proche du phénomène de l’anaphorefidèle. Comme dans l’anaphore fidèle, la nominalisation d’un verbe s’accompagne souvent d’une réduction de la droite vers la gauche: “ Le gouvernement français a décidé d’évacuer le chargé d’affaires et tout le personnel diplomatique de Phnom-Penh……. Présentée à Paris comme une mesure technique, la décision d’évacuationéquivaut en fait à une rupture des liens politiques entre la France et le régime républicain”.
L’anaphore conceptuelle: il arrive parfois que l’unité nominalisée, bien que formellement différente de tous les verbes de l’énoncé, reprenne le même “objet de pensée” qu’une autre proposition du texte. Il peut s’agir d’une sorte d’anaphore dite infidèle. Le nom verbial référant alors au même “objet” qu’un autre substantif de l’énoncé qui serait l’interprétant; souvent, une même ‘notion” est exprimée en premier par une unité verbale et reprise plus loin dans le discours par un substantif verbal ( formellement différent du verbe et généralement accompagné du démonstratif “ce”):
“ Le déficit de la balance commerciale britannique s’est légèrement aggravé en février et a atteint 166 millions de livres contre 155 pour le mois de janvier. Selon le ministre du commerce, cette dégradation a été provoquée par une sévère rechute des exportations…”; “ Mme Suzanne Guignon, dite “ Véronique”, épouse de Jean Vidal, celui que la police considère comme le chef du gang des Lyonnais, vient d’être mise en liberté par décision du juge d’instruction chargé de l’affaire et a la demande de son avocat. Cette libération, qui est la première des mises en liberté de l’affaire, pourrait bien être suivie par d’autres ».
Il existe, dans ces énoncés, une relation de type “ synonymique” entre la première apparition, sous la force d’un substantif ou d’un verbe, d’un fait(ou d’une notion) et sa reprise, dans l’énoncé subséquent, par une unité nominalisée. La nominalisation sert ici en quelque sorte à paraphraser un énoncé qui précède et permet un enchaînement dans l’expression du scripteur ainsi que dans le décodage, la compréhension du lecteur.
L’unité nominalisée, toujours précédée de “ce” ou de “tel” reprend une “idée” qui, lors de sa première apparition, était signifiée par une proposition, une phrase ou un paragraphe entier: “ Le conseil de sécurité a chargé le secrétaire général d’entreprendre une nouvelle mission de bons offices pour permettre la reprise te le succès de négociations entre les communautés grec et turque de Chypre. Cette décision a été adoptée hier soir sans vote formel….. » ; « La direction de l’usine Thomsond’Angers a décidé de mettre au pied 50 ouvrières ; elle menace également de muter certains valeurs. Cette répression répond au développement d’un mouvement revendicatif des 1 800 salariés de l’usine qui….. ».
Souvent, le scripteur – ou plutôt le commentateur – reformule la déclaration d’un locuteur, présentée ordinairement lors d’un discours ou d’une interview. Le substantif verbal paraphrase l’idée du locuteur primitif mais paraît empreinte de la subjectivité du commentateur s’il lui sert à intervenir dans l’énoncé : « Devant la montée de révélations sur les activités de la CIA, la Maison-Blanche a cru nécessaire de faire savoir que « l’administration du président Ford n’a pas été mêlée directement ou indirectement à des tentatives d’assassinat de personnes politiques étrangères, et qu’il en sera de même aussi longtemps que M. Ford sera président ». Comment a-t-on pu en arriver à cette étrange protestation d’innocence ? ».
Dans tous ces contextes la nominalisation joue un rôle anaphorique :il existe toujours une relation entre l’énoncé qui précède l’apparition d’un nom verbal et ce dernier lui-même, accompagné d’ailleurs de l’anaphorique « ce ». Ainsi, l’anaphore conceptuelle c’est une procédure de nominalisation qui implique l’utilisation du démonstratif « ce » ou du « tel », prédéterminants nécessaires au rappel d’un « objet de pensée » présent dans l’esprit du scripteur et du lecteur, par mémorisation du contexte antérieur. Dans le discours écrit, l’anaphore conceptuelle relève des procédés d’argumentation.
Au niveau des rapports entre les titres, on peut retrouver les mêmes données que celles observees dans le corps des articles.
Quand l’article débute à la une du journal et se poursuit en pages intérieures, le titre intérieur se présente comme la forme « déprédicativisée » de phrase-titre du même article en première page : Le titre 1 : « Des centres d’animation sportive vont être crées a la rentrée prochaine » devient en page intérieure : 2:« La création de centres d’animation ».
Les rapprochements que l’on peut faire entre les titres verbalisés et les mêmes titres nominalisés montrent que l’économie et la concision réalisées par les seconds se font au détriment de certaines informations et d’une certaine précision : disparitions des marques de temps et d’aspect ; élimination dans le titre nominalisé des circonstants, des compléments et même de l’agent : « Le conseil de la révolution nationalise les banques portugaises » - « Nationalisation des banques » ; 1 :« La relance, que le premier ministre n’envisage pas pour l’immédiat, sera d’autant plus difficile à mettre en oeuvre dans la situation de l’emploi continue de se dégrader » - 2 :« la dégradation de l’emploi rend la relance plus urgente » - dans ce cas, le titre intérieur apparaisse comme une « fausse » paraphrase de la une.
La nominalisation anaphorique des titres n’intervient pas seulement dans l’espace. Elle implique une notion temporelle, principalement quand la transformation s’effectue sur une circonstancielle introduite par « après » ou « à la suite de ». Le titre alors sert au scripteur à rappeler aux destinataires des faits antérieurs nécessaires au décodage du titre lui-même : « Après l’inculpation de l’expert Paciti pour complicité de fraude le marché de l’art condamné par les faux ».
Le syntagme nominalisé, reprenant dans le temps un titre apparu précédemment, fait référence en fait à la totalité de l’article précédent et des informations antérieures : « Le conseil de la révolution nationalise les banques portugaises ; « Après la nationalisation des banques ».
Un syntagme nominalisé sert souvent de titre à l’article et réfère simplement à un syntagme verbal du texte : « Pas d’extradition. Les défenseurs de deux jeunes Noirs américains, auteurs d’un détournement d’avion en juin 1972, qui doivent comparaître le 17 mars devant la chambre d’accusation de Paris, ont exposé vendredi au cours d’une conférence de presse les raisons pour lesquelles leurs clients ne devaient pas être extradés aux Etats-Unis.
Pour le lecteur, la nominalisation apparaît en premier car il décode le titre avant de lire l’article. La référence serait ici cataphorique plutôt qu’anaphorique.
La nominalisation du titre peut apparaître comme une reprise « conceptuelle » d’une idée majeure de l’article. : « Rapide montée du chômage en Belgique. A la fin du mois dernier, il y avait de 150 000 chômeurs en Belgique. En treize jours – du 15 au 28 février – le nombre de ceux-ci s’est accru de 1 487 unités. En mars le pourcentage des sans-emploi a fait un bond de 51% ! Les secteurs les plus touchés sont la métallurgie et la mécanique.
Après avoir examiné les traits dominants de la langue de presse, non seulement on ne peut croire a l’existence d’une syntaxe spécifique, mais encore on peut trouver là des faits grammaticaux inhérents ( qui appartient essentiellement à

